Papadémocratie en Europe : le laboratoire grec

Le sauveur de la Grèce serait arrivé ? Et il s’appellerait Papadémos ?

Papadémos est un eurocrate bon teint : il a été vice-président de la Banque Centrale Européenne de 2002 à 2010, après avoir été un haut dirigeant en Europe de la banque américaine Goldman Sachs. ( le nouveau premier ministre grec, le nouveau président de la Banque centrale européenne, et le président désigné du conseil italien  appartiennent à des degrés divers au « gouvernement Sachs » européen: en savoir plus sur le site du Monde: Goldman Sachs, le trait d’union entre Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos et Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos)

Papadémos dirige désormais un gouvernement qualifié « d’union nationale » – c’est-à-dire théoriquement composé de toutes les forces politiques.

Toutes ? Non, pas les communistes ! Le P. C. de Grèce (KKE) condamne et combat les plans d’austérité.

Mais tous les autres, y compris les fascistes du « LAOS », un peu comme si, en France, l’Europe mettait en place un gouvernement UMP-PS-FN.

Et ça passe ! Croyez-vous que nos grands médias et responsables politiques vont se mettre à hurler contre cette nouvelle étape de la fascisation de l’Europe ?

En Lettonie, on rend hommage aux Waffen SS ; le pouvoir hongrois bâillonne la presse et l’opposition de gauche ; et maintenant, Merkel et son lieutenant Sarkozy, pour appliquer au peuple une austérité dont il ne veut pas, imposent à la Grèce un gouvernement où siègent des fascistes.

Commentaire dominant : fort bien, maintenant, nous espérons que la Grèce va enfin payer ses dettes aux banques ! C’est tout …

Le peuple grec exaspéré crie « Nous ne paierons pas ! », les grèves générales sont de plus en plus suivies, les manifestations revêtent un caractère de plus en plus insurrectionnel, et voilà la réponse de l’Europe : une équipe d’eurotechnocrates et d’eurofascistes (qui n’ont de nationalistes que le nom puisqu’ils acceptent d’entrer dans un exécutif voulu par Berlin).

Pour les dirigeants de l’Union européenne, il faut que la Grèce paie, qu’on la plume jusqu’à l’os, que les Grecs aillent à la soupe populaire, que le marché intérieur soit cassé pour des années. Et que l’austérité imposée par l’euro continue avec la drachme.

Le plus grave c’est que c’est la même voie que veulent imposer à tous les peuples du monde les spéculateurs bancaires qui nous gouvernent, c’est à dire les membres des conseils d’administration des plus grandes banques du monde, et les membres de la Trilatérale. On es prévenu ! il va falloir résister !

Pour mémoire, le gouvernement Papandréou avait acheté 400 chars M1 Abrams aux USA, pour une valeur d’1,3 milliard d’euros, sans que Merkel et Sarkozy, d’habitude si prompts à fustiger les dépenses publiques en Grèce et ailleurs, y trouvent à redire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*