25 ans après la chute du Mur de Berlin, la dure réalité en chiffres : chômage, revenus…

« Berlin-Est-ruineAlors que le 25e anniversaire de l’ouverture du mur de Berlin s’est célébré avec une grève générale des chemins de fer, si le bilan capitalistique s’avère excellent pour les actionnaires et spéculateurs, le bilan social est catastrophique.

A 25 ans de distance, les médias ont cherché à cacher cette vérité: La chute du mur a été une véritable arnaque pour le peuple de l’Allemagne de l’Est, pour ne pas dire une spoliation. Derrière les peintures neuves d’aujourd’hui et les constructions immobilières spéculatives, la dégringolade sociale envahi l’Est, celle que l’on subit dans nos fameux « quartiers ».

(N)Ostalgie

Plus de 20 ans après la chute du Mur de Berlin, les Ossies sont donc nombreux à regretter l’Allemagne de l’Est, la RDA et son plein emploi selon un sondage de l’institut Leipzig pour le magazine Super Illu et un sondage de l’Institut Emid pour le Berliner Zeitung.

Une majorité d’entre eux sont d’avis que l’ex-RDA avait « d’avantage d’aspects positifs que négatifs ». Jugez plutôt :

  • 49% des habitants de l’ex RDA estiment que « il y avait quelques problèmes, mais globalement on y vivait bien ». et 8% soulignent que « la RDA avait surtout de bons côtés et qu’on y vivait heureux et mieux que dans l’Allemagne réunifiée d’aujourd’hui » : C’est 57% des Allemands de l’Est qui – pouvant faire la comparaison aujourd’hui – défendent la RDA. On est loin, très loin de la propagande médiatique de ce jours.
  • 34% des anciens habitants de Berlin-Est se considèrent encore comme des Berlinois de l’Est
  • 17% des Allemands de l’Est approuvent la phrase. « Il aurait mieux valu que le mur ne tombe pas
  • 52% des Allemands de l’Est se considèrent traités comme des « citoyens de seconde zone »
  • 44% des chômeurs souhaitent le retour du régime communiste qui fournissait un travail et un logement à tout le monde

Loin de se traduire par une hausse du niveau de vie la chute du mur de Berlin, s’est traduite par une vague de fermetures des industries est-allemandes ou de rachat/privatisation; il ne fallait pas faire de concurrence au capitalisme ouest allemand, et , au contraire, lui permettre de faire du fric, du fric, du fric, grâce à l’argent public !

Avec pour conséquence tout à fait nouvelle pour les allemands de l’Est l’apparition du chômage. Un chômage de masse. Car en RDA il faut le rappeler n’y avait pas de chômage. Dès 1990, il y avait 1 millions de chômeurs indemnisés, 3 millions d’actifs en situation de sous emplois pour près de 9 millions d’actifs. Une véritable catastrophe économique.

LA GRÈVE DES CONDUCTEURS DE TRAINS EN ALLEMAGNE ÉCOURTÉE

Grève massive des cheminots allemands en début novembre 2014