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Numéro 8

Henri Cavelier nous a quitté.

Henri Cavelier est décédé dans sa 89e année

Cette figure du mouvement ouvrier était bien connue de ses concitoyens de Grand-Couronne pour son engagement, tant dans la vie de la cité, qu’au de la part active qu’il avait pris dans la Résistance et au plan de son engagement dans la CGT.

Henri Cavelier est né le 27 septembre 1911 à Rouen.

Avant la seconde guerre mondiale, il était Ajusteur à la Sonopa de Grand-Couronne. Militant de la CGT, en sera licencié à la suite de la Grève générale du 30 novembre 1938.

En 1939, Édouard Dalladier donne des ordres pour intégrer dans les usines d’armement les ouvriers licenciés suite à cette grève.

Il est embauché à l’usine d’aviation Potez de Caudebec en Caux. Il y travaillera de mars à juillet 39.

Il est ensuite réintégré à la Sonopa et revient habiter à Grand-Couronne.

En 1941, Henri Cavelier entre dans la Résistance contre l’occupant nazi. Il est alors responsable de la CGT clandestine dans la Seine Inférieure.

En 1942, il entre au Front National, organisation de la Résistance nationale regroupant des militants pour le nord du département. A ce titre, il assure les liaisons entre les directions nationales du FN de la Seine-Inférieure, de l’Oise, de la Somme, de l’Eure et de l’Eure-et-Loir. A partir de ce moment, il est recherché par l’ennemi et échappe à plusieurs Raffles de la Gestapo.

En 1943 il fabrique divers objets pour le sabotage et notamment des bombes.

En novembre 1943 il est aussi responsable départemental du Secours populaire.

En 1944, il devient responsable inter-départemental du Front National, pour toute la Normandie. Il a notamment pour mission de remettre sur pied les organisations qui ont été décapitées par l’occupant.

En février 1944, il fait partie du Comité départemental de Libération nationale où il représente la CGT.

En mars, Henri Cavelier, appelé Commandant Marceau, puis Commandant François au sein des Francs Tireurs et Partisans Français (FTPF), œuvre dans la vallée de la Bresle au ravitaillement en tickets des Résistants clandestins de la Seine-Inférieure et à cacher des clandestins dans les fermes de cette partie du département.

En juin 1944, il a rendez-vous à Port-St Ouen avec Célestin Dubois, mais ce dernier est fait prisonnier à Lorleau. Il s’évade. Henri Cavelier qui doit aller à Chartres, en vélo, pour le retrouver.

Henri Cavelier a bien connu Jean Lagarrigue. Il avait rendez-vous avec lui, lorsque celui-ci a été arrêté.

Henri Cavelier a connu la clandestinité pendant de longues années. Il dût changer de domicile à de nombreuses reprises, pendant toute cette période, et se cacher à cause de son action de résistance. Ainsi l’Abbé Destombe le dissimula dans son clocher de l’église des Essarts.

Le 27 novembre 1944, Henri Cavellier sera nommé au Conseil municipal de Grand-Couronne. Il est élu premier adjoint au Maire. Le 13 mai 1945, il est cette fois élu au Conseil Municipal et devient deuxième adjoint.

Le 10 juin 1945, il est élu comme délégué aux États généraux de la Renaissance française.

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