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Centre Généal. Finistère

Pilleurs d'épaves

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Sauvés !

L'équipage jette la "maîtresse ancre" à la mer, dans l'espoir d'empêcher que le bateau ne se brise sur le haut de la plage et pour qu'il reste face aux vagues afin d'offrir la plus grande résistance à la mer. Puis les marins tentent de mettre la chaloupe à l'eau pour rejoindre le rivage.  Mais elle leur échappe, chavire et disparaît. Pierre PERDU, l'un des matelots, se brise les reins dans cette tentative. Finalement, après un moment d'hésitation, on décide de rejoindre la côte à la nage. Tout le monde se jette à l'eau, à l'exception du mousse qui refuse obstinément quitter le bord. Les matelots, le passager et le capitaine atteignent, sans trop de difficulté, la terre ferme, malgré les rouleaux qui se brisent sur la plage.
Après avoir repris leurs esprits, ils grimpent sur la berge, et s'engagent sur un chemin qui longe la mer en soutenant Pierre PERDU qui a très mal au dos. Ils prennent la direction d'une chapelle dont ils avaient remarqué le clocher dans la nuit et s'en approchent, dans l'espoir d'y trouver des habitations. Elle est entourée de longues chaumières plutôt basses. Ils frappent à la porte de la première maison. Elle s'ouvre et on les invite à entrer. On allonge le matelot blessé, on ravive le feu et on leur donne à manger. Ils peuvent se réchauffer et se sécher leurs vëtements. Ils vont y attendre le jour, et la basse mer.

Sauvés mais volés !

Au matin, lorsqu'ils retournent auprès du bateau pour l'inspecter, les capitaine et son équipage découvrent que le "Saint Jacques" a été pillé.
La cabine est ouverte, et le coffre du capitaine a été défoncé à coup de hache, et vidé de son contenu. Les vêtements ont été emportés, ainsi que l'argent qui s'y trouvait, soit "deux monoies d'or valant en France cinquante livres et vingt-huit livres". Il ne reste que les papiers. Quinze caisses d'orange et citrons, un demi-pain de suif, huit jambons et deux pistolets d'arçon ont aussi disparu.
L'équipage a lui aussi été dévalisé. Tous les vêtements ont disparu, ce qui fait que personne n'a désormais plus de vêtements de rechange.

(suite)

 

 

Gravures publiées dans

la revue d'histoire locale du Pays Bigouden

"Cap Caval"

 

 

 

  

Illustrations dans "Quand les Bigoudens étaient pilleurs d'épaves" de Serge Duigou, (adhérent CGF)

éditions RESSAC, 49 rue Auguste Perret 29000 Quimper.

 

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