Pilleurs d'épaves (suite) 2/6 |
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L'interrogatoire
du capitaine. Il s'appelle
Antoine NICOLLE. C'est un homme de haute stature, âgé de 65 ans environ, aux cheveux
gris. Il est habillé de vêtements en étoffe brune et déclare être originaire de
Dieppe, où il habite. Le Saint Jacques est un bateau de Dieppe, qui appartient à
Nicolas AUZOU, marchand de cette ville, pour qui il a été construit il y a six ou
sept ans. C'est une barque pontée d'un volume de trente cinq à quarante tonneaux,
de 8 pieds de tirant d'eau en charge, et 7 pieds à vide. Une traversée dans la tempête. C'est lors du voyage de retour que le navire fait naufrage. Le jour de Noël, alors qu'ils viennent de quitter Lisbonne, une tempête se lève. D'une rare violence, elle va durer tout au long du voyage. Voilà onze jours que l'équipage lutte dans la tempête, lorsque le 6 janvier, les voiles se déchirent. Le bateau n'est plus manoeuvrant. Il va dériver ainsi, au gré de la bourrasque pendant quatre jours, lorsque dans la nuit du 9 au 10 janvier, vers deux heures du matin, il se retrouve au milieu les brisants. L'un des matelots remarque alors la terre. Le vent qui souffle d'Ouest-Sud-Ouest les entraîne à la côte, en plein milieu de la baie d'Audierne. Le bateau s'échoue devant Penhors juste à l'endroit où finit la côte rocheuse et où commence une immense plage de sable fin de plusieurs lieues qui se termine à La Torche. Acquit D'Antoine Nicole pour Me François Paylar et pour M. Jean Moulin, Pour le chargement de 287 caisses d'oranges et de citrons, fait à Lisbonne le 18 décembre 1724 |